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Carcinomes cutanés

Carcinomes cutanés 1
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Introduction / Classification :

Cancers épithéliaux : dérivant du kératinocyte, épithélioma ou carcinomes : carcinome basocellulaire et spinocellulaire

Cancers  non-épithéliaux :  dérivants  d’autres  cellules : mélanome (mélanocyte), sarcomes (fibroblaste)

Tumorigenèse :

Agents exogènes : provoquer des altérations au niveau de l’ADN cellulaire, il s’en suit une mutation aboutissant à une  cellule cancéreuse : rayons ultraviolets  A ou B, radiations ionisantes ou virus oncogènes

Agent chimique : hydrocarbures polycycliques aromatiques, pesticides

Gènes responsables de la transformation cellulaire : anormaux, uniquement dans les cellules tumorales, facteurs carcinogènes précis, rayons ultraviolets +++

Gènes conférant une prédisposition génétique au cancer : géno-dermatoses exposant au risque de développement de tumeurs cutanées, principalement le Xeroderma pigmentosum, les mutations sont portées par toutes les cellules de l’organisme. Âge précoce

Gènes suppresseurs de tumeurs (gène P53) : contrôle le bon déroulement du cycle cellulaire, c’est un véritable gardien du génome, arrêt du cycle cellulaire après un stress génotoxique (UV), ce qui permet de réparer les dommages génomiques subis avant de poursuivre les mitoses

Carcinome basocellulaire

finition :

Épidémiologie :

Soleil : facteur carcinogène majeur, exposition solaire répétée (vacances, activité sportive) -> mesures de prévention et d’éducation scolaire

Prédisposition génétique : sont plus fréquents chez les sujets à peau clair, phototype I/II

MC1R  :  gène  impliqué  dans  la  pigmentation  cutanée (mélanine  photo-protectrice),  certains  variants  sont  des facteurs de risque de cancer cutané

Géno-dermatoses prédisposent aux carcinomes basocellulaires : Xeroderma pigmentosum

Immunodépression : les greffés d’organes font plus de carcinomes basocellulaires, VIH

Aspects cliniques :

Siège : zones photo-exposées, dans 80% des cas : tête, cou, visage

Forme nodulaire : la lésion élémentaire peut rester unique et augmenter de taille donnant un nodule de couleur rosée parcouru par de fines télangiectasies, forme la plus fréquente

Plan cicatriciel : la lésion élémentaire se multiplie, plusieurs perles épithéliomateuses  vont  s’agencer  en  chapelet  et  prendre  une disposition   arrondie :   centre   lisse   atrophique   et   périphérie surélevée par la juxtaposition des perles

Carcinome  basocellulaire  tatoué :  la  lésion  élémentaire  va  se pigmenter, des taches brunes, recouvrant la surface de la tumeur ≠ mélanome nodulaire

Forme sclérodermiforme : plaque blanchâtre, dure et brillante limites imprécises, la surface est déprimée et rétractile, parcourue de télangiectasies. Récidive +++

Forme  ulcérée  (ulcus  rodens)  :  ulcération  en  coup  d’ongle, d’extension lente, dont la bordure est perlée

Forme térébrante : ulcération creusante avec un grand cratère nécrotique pouvant aboutir à de graves mutilations

Diagnostic :

Clinique : devant la fixité des lésions, la bordure perlée et la présence de télangiectasies

Histologie : une prolifération de petites cellules basaloïdes à limites nettes rappelant les cellules de la couche basale épidermique. Ces cellules se regroupent en amas cellulaires compacts et prennent une disposition périphérique palissadique.  La tumeur reste bien délimitée par rapport au reste du derme

Évolution / Pronostic :

Forme ulcérée : destruction du tissu sous cutané, du tissu cartilagineux ou du tissu osseux sous-jacent  créant  une  porte  d’entrée  aux  germes  de  surinfection  et  se  compliquant d’infection naso-sinusiennes voire méningite septique source de mortalité

Traitement :

Prévention :

Fait appel à la photoprotection efficace c’est-à-dire :

Carcinome spinocellulaire

finition :

Épidémiologie :

Facteurs étiologiques (lésions précancéreuses)

Kératose   actinique :  lésion   fréquente   sur  les  zones   photo- exposées : visage, extrémités, cuir chevelu. Personne âgée, peau claire, lésion érythémateuse, brunâtre, rugueuse

Kératose radio-induite

Kératose     des     hydrocarbures    polycycliques     aromatiques : combustion incomplète du bois, charbon ou pétrole (produits de raffinage, carburants, goudron…)

Cicatrices   cutanées :   brûlures,   radiodermites -> surveillance régulière +++

Plaies chroniques : ulcères de jambe chroniques -> risque de dégénérescence

Lèvres :

Chéilite actinique chronique : professionnels exposés au soleil : atrophie, érosion, squames, lèvre inférieure +++

Chéilite tabagique : fumeur, plaque kératosique, blanchâtre

Muqueuse anogénitale :

Origine infectieuse :

HPV   :   types   oncogènes,   maladie   de   Bowen, carcinome in situ

Dermatose muqueuse :

Lichen scléreux : dermatose chronique, prurit +++, vulve, lésion blanchâtre, sclérose

Clinique :

Forme  ulcéro-végétante  :  plus  fréquente,  tumeur  saillante  et infiltrante, surface irrégulière, siège      d’une      ulcération bourgeonnante et saignotant, bords indurés

Formes cliniques :

La tumeur associe en proportions variables les différents éléments sémiologiques :

Diagnostic positif :

Clinique + histologie

Évolution / Pronostic :

Traitement :

➢ En cas de topographie à risque esthétique et/ou fonctionnel -> cryochirurgie, radiothérapie, laser…

➢ En cas de métastases : chirurgie, traitements palliatifs

Prévention :

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