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Diagnostic d’une dysphonie

Diagnostic d’une dysphonie
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I- Définition :

La dysphonie est l’atteinte de la voix liée à une anomalie de la morphologie ou du fonctionnement des cordes vocales.

II- Rappel anatomique :

Les cordes vocales ont la forme de 2 rubans amarrés sur un point fixe en avant et mobiles en arrière.

Paires et symétriques, elles sont constituées par le muscle vocal recouvert d’une muqueuse de type respiratoire séparée du muscle par l’espace de Reinke.

Les 2 cordes vocales se réunissent en avant sur un point fixe nommé commissure antérieure. La partie postérieure de chaque muscle vocal est amarrée sue une apophyse cartilagineuse des 2 cartilages aryténoidiens s’articulant avec le bord supérieur du chaton cricoidien.

La mobilité de ces cartilages est assurée par le nerf récurrent, branche du nerf pneumogastrique (X) innervant les muscles dilatateurs et constricteurs de la glotte.

Le plan glottique ne possède pas de drainage lymphatique.

III- Diagnostic positif :

A- Interrogatoire :

Il permet le plus souvent une orientation étiologique.

Il précise les caractères de la dysphonie :

Toute dysphonie se prolongeant plus de 3 semaines nécessite un examen ORL des cordes vocales.

*Il recherche les signes associés ayant précédé ou suivi la dysphonie :

*Il apprécie le terrain :

Toute dysphonie persistante sur un terrain alcoolo-tabagique doit faire craindre un cancer.

B-Examen clinique :

Il comporte :

C- Examens complémentaires :

Ils sont réalisés dans le cadre du bilan phoniatrique indispensable devant toute dysphonie :

IV- Diagnostic étiologique :

On distingue

A- Les troubles de la mobilité laryngée :

1- Paralysie récurrentielle :

→ La lésion peut se situer sur le trajet du nerf récurrent :

→ Sur le trajet du nerf pneumogastrique

2- Ankylosé crico-aryténoidienne :

Simulant une paralysie, secondaire à une intubation

3- Dysphonie spasmodique :

Devant faire rechercher une atteinte spastique plus générale : blépharospasme, spasme facial et des muscles du cou.

B- les atteintes morphologiques de la corde vocale :

1- Inflammatoires :

Très fréquentes, elles font rechercher des facteurs aggravant s (sinusite chronique, reflux gastro-oesophagien) :

– Laryngites rouges hypertrophiques
– Laryngites blanches dyskératosiques avec plaques plus ou moins en épaisseur pouvant dissimuler des carcinomes in situ ou micro-invasifs.

2- Tumorales :

Les cancers : le cancer de la corde vocale est la crainte majeure devant toute dysphonie persistante

Les tumeurs bénignes :

3- Infectieuses :

4- Anomalies congénitales :

Souvent diagnostiquées au cours de la laryngoscopie indirecte :

5- Lésions organiques secondaires à un trouble fonctionnel de la voix :

Très fréquentes, elles se traduisent par des polypes, nodules, kissing nodules.

Toute lésion organique des cordes vocales ne faisant pas sa preuve, nécessite impérativement une laryngoscopie sous anesthésie générale avec prélèvement histologique.

C- absence d’anomalie morphologique :

Le diagnostic retenu est alors celui d’une dysphonie fonctionnelle nécessitant un bilan phoniatrique complet. Le terrain psychologique doit être apprécié, pouvant retentir ou être à l’origine de ce trouble fonctionnel.

V- Traitement :

1- Le traitement comporte :

2- Les laryngites aigues :

3- Les autres pathologies organiques :

4- Traitement des troubles de la mobilité laryngée :

5- Traitement des dysphonies fonctionnelles :

– exérèse d’éventuelles lésions organiques : polype, nodule
– rééducation orthophonique La surveillance permet :

Cours du Dr M. Benchaoui – Faculté de Constantine

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