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Examen périphérique

Le pouls carotidien se palpe mieux en position assise tète légèrement penchée vers le coté à examiner devant le muscle stemocléidomastoïdien sous l’angle mandibulaire.
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SÉMIOLOGIE ARTÉRIELLE :

L’examen clinique des artères comprend 4 temps :

1/- L’INSPECTION :

Peu de renseignements

À l’état normal : les artères périphériques sont invisibles.

À l’état pathologique : Elles deviennent visibles

2/- LA PALPATION :

Temps capital de l’examen, elle doit être systématique et symétrique. Il faut palper :

  1. les carotides.
  2. les humérales.
  3. les radiales.
  4. les fémorales.
  5. les poplitées.
  6. les tibiales postérieures.
  7. les pédieuses

Technique : Pulpe des 2ème, 3ème et 4ème doigts douce.

Le pouls radial : Se palpe la gouttière radiale au niveau de l’avant-bras du malade.
Le pouls huméral est palpé au niveau de la gouttière humérale avec l’index et le majeur.
Le pouls carotidien se palpe mieux en position assise tète légèrement penchée vers le coté à examiner devant le muscle stemocléidomastoïdien sous l’angle mandibulaire.
Le pouls poplité est palpable à la partie externe du creux poplité, la jambe fléchie sur la cuisse en empoignant le genou de ses deux mains, les doigts en crochet.
Le pouls fémoral est palpable au niveau du triangle de scarpa.

 

 

 

Le pouls tibial postérieur est palpable en arrière de la malléole interne.
Le pouls pédieux palpable à la face dorsale du pied en regard du 2ème espace inter métatarsien. il est absent chez 5 à 10 % de la population et ce sans caractère pathologique.

La palpation des artères périphériques sera toujours bilatérale et comparative afin de rechercher les différences d’amplitude. On précisera :

Le pouls pédieux palpable à la face dorsale du pied en regard du 20116 espace inter métatarsien.il est absent chez 5 à 10 % de la population et ce sans caractère pathologique.

– La présence ou non d’un pouls (disparition en cas d’occlusion athéromateuse par exemple).

Résultats de la palpation :

A/- à l’état normal :

Tous les pouls périphériques doivent être normalement retrouvés à l’exception, parfois des pouls pédieux.

B/- Les anomalies du pouls artériel :

a/- Les troubles du rythme cardiaque : Il s’agit soit de :

En cas d’irrégularité du rythme la prise du pouls sous-estime la FC : se baser sur l’auscultation cardiaque.

b/- Les modifications de l’amplitude des battements artériels :

– L’affaiblissement général des pouls : microsphygmie (diminution du débit cardiaque) :

– L’affaiblissement ou disparition des pouls fémoraux avec conservation ou augmentation des pouls radiaux :

– L’affaiblissement ou disparition élective d’un pouls artériel :

Obstacle total ou subtotal d’un tronc artériel : Artérite, thrombose ou embolie.

– L’augmentation généralisée d’amplitude des pouls artériels :

Insuffisance Aortique : pouls de Corrigan.

– L’amplitude du pouls peut varier avec les mouvements respiratoires : pouls paradoxal de Kussmaul : Épanchement péricardique de grande abondance et la péricardite constrictive.

Pouls paradoxal de Kussmaul : Est un pouls perçu anormalement plus faiblement lors de l’inspiration qui entraîne une baisse de la pression artérielle (diminution d’au moins 20 mmHg).

c/- La perception de frémissement ou thrill : Peut être systolique ou systolo-diastolique : dans les anévrysmes artériels ou artério-veineux.

3/- L’AUSCULTATION :

A/- à l’état normal : Les artères sont silencieuses à condition de ne pas les comprimer.

B – à l’état pathologique : Apparition d’un souffle systolique ou souffle systolo-diastolique ou un souffle continu est pathologique.

a/- Aux artères carotides :

b/- Gros tronc artériel :

c/- Artère rénale :

d/- Artère fémorale :

4/- MESURE DE LA PRESSION ARTERIELLE :

A/- La méthode auscultatoire :

+ La méthode palpatoire (palpation du pouls lors du dégonflage d’un brassard placé en amont) n’est qu’une méthode approximative qui, en outre, ne fournit que la pression artérielle systolique (apparition du pouls).

B/- Autres méthodes :

Appareil d’automesure

Il s’agit des méthodes permettant l’évaluation du niveau tensionnel en dehors de la présence médicale, à savoir l’automesure et la mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)

a/- Mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) : Elle évalue par des mesures répétées sur 24 heures le niveau et la variabilité tensionnels.

b/- L’automesure : Permet de disposer d’un nombre éventuellement important de mesures sur une période suffisamment prolongée. Elle évite en particulier le surcroît de pression lié à la réaction d’alarme au cabinet médical (effet «blouse blanche»).

C/- Précautions pour mie mesure fiable de la pression artérielle :

Pour la mesure de la PA par la méthode conventionnelle, les recommandations suivantes sont à respecter pour une mesure de qualité :

D/- Pression artérielle normale :

Tableau de classification des valeurs de la pression artérielle (en mmhg)

INDEX DE PRESSION SYSTOLIQUE :

inférieur à 0,9 : ??? = ??????????? / ??????? = ?.? à ?.?.

L’hypotension artérielle : est rare on doit rechercher :

Interprétation clinique de la mesure de l’IPS

Les anomalies de la différentielle : différence entre la PAS et la PAD

SÉMIOLOGIE VEINEUSE :

Comprend

1/- L’examen des veines jugulaires :

Son aspect reflète les variations de pression de l’OD.

Conditions d’examen : patient en décubitus dorsal en respiration normale, tète légèrement soulevée.

Résultats :

A/- à l’état normal :

Pouls veineux plus visible que le pouls artériel mais non palpable.

B/- à l’état pathologique :

a/- La distension permanente des jugulaires : turgescence spontanée des jugulaires :

Se traduit par un gonflement visible à l’inspection de la veine jugulaire externe au niveau du cou (on inspectera plus généralement la veine jugulaire droite se situant à la verticale de la veine cave), consécutif à une rétention du sang dans le territoire veineux.

Il s’agit d’un signe d’insuffisance cardiaque droite :

b/- Le reflux hepatojugulaire (RHJ) :

On met le patient en décubitus dorsal, le dos positionné à 30 degrés vers le haut par rapport à l’horizontale, on demande au patient de regarder vers la gauche pour que la partie droite du cou soit découverte.

Enfin, on appuie fortement sur le foie qui se trouve dans l’hypochondre droit et l’on regarde s’il n’y a pas de reflux dans la veine jugulaire externe droite.

Le signe est positif s’il y a reflux.

Il traduit une insuffisance cardiaque droite.

c/- L’expansion systolique des jugulaires : pouls systolique jugulaire de l’IT

Dans l’insuffisance tricuspidienne l’oreillette droite se rempli pendant la systole du fait de l’IT qui remplit les veines cave et donc de ce fait les veines jugulaires.

Souvent associée à une expansion systolique du foie.

d/- Dissociation radio-jugulaire :

Pouls jugulaire indépendant du pouls artériel :

– Soit plus rapide que le pouls artériel : B AV complet, tachycardies auriculaires.
– Soit plus lent que le pouls artériel : Tachycardies ventriculaires.

2/- L’examen des membres inférieurs :

A/- à l’état normal :

Les veines des membres inférieurs ne sont pas visibles sauf au niveau de la malléole interne et du dos du pied.

B/- à l’étatpathologique :

on recherche :

a/- Les varices des membres inférieurs : (atteinte du réseau superficiel)

– Position debout +++.
– Disparaissent quand le membre est surélevé.
– Peuvent se thromboser et entrainer ainsi une thrombose veineuse superficielle.

b/- La thrombose veineuse profonde (TVP) des membres inférieurs : (atteinte du réseau profond) : Oblitération d’une veine profonde par un caillot sanguin.

Sémiologie : 
– Douleur du mollet.
– Signe de Homans positif.
– +/- signes de Pancarte (T°-FC).
– Membre inferieur gonflé, rouge, chaud.

Cours du Dr H Foudad – Faculté de Constantine

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