I- Définition :
– Vascularite décrite par HORTON comme une artérite temporale ;actuellement elle se définit par « une vascularite des artères moyenne et de gros calibre »
– Peut être
→ localisée
→ diffuse à l’ensemble du système artériel
– Associée a une PPR dans 20% des cas
II- Épidémiologie :
Touche les sujets âgés sauf qu’un début plus précoce peut se voir (50-55ans)
Touche surtout la femme mais audelà de 60 ans la fréquence devient la même chez les deux sexes Pas de marqueurs génétiques
III- Anapath :
– Inflammation des 3 tuniques avec altération de l’intima, épaississement de l’adventice, altération des fibres élastiques, infiltrat inflammatoire polymorphe
– Ces lésions sont segmentaires et focales et siègent surtout au niveau des branches de la carotides externe : temporale, maxillaire. Mais peuvent toucher toutes les artères de moyen et gros calibre -Selon l’importance des remaniements inflammatoires et le retentissement hemodynamique au niveau des artères touchées se définit l’état de gravité des lésions au niveau des territoires tissulaires correspondants
IV- Clinique :
1- Signes vasculaire : polymorphe en rapport avec la systématisation (localisation) des lésions vasculaire :
- Céphalée persistante de siège pariétal unilatéral parfois diffuse en casque
- Hyperesthésie du cuir chevelu
- Diminution voire abolition du pouls temporal
- Trajet de l’artère temporale est sinueux
- Trouble de la mastication (claudication intermittente)
- Claudication à la marche des membres inferieures ou supérieurs
- Surit Signes oculaires fréquents et graves :c’est le caractère aigu qui attire l’attention : baisse de l’acuité visuelle ; hémianopsie, diplopie… (il s’agit soit d’une thrombose de l’artère optique soit d’une ischémie du nerf optique). Risque de cécité définitive
- Signes d’une angine de poitrine instable
- HTA récente ou d’aggravation brutale : par atteinte des artères rénales
- DLR abdominales aigues simulant un abdomen chirurgical : c’est l’artérite mésentérique pouvant évoluer vers l’infarctus mésentérique
- AVC ischémiques
- Le Tb est systémique et variable selon le territoire atteint
2- Une PPR associée peut se voir
Les signes cliniques sont à traiter en URG pour éviter l’évolution vers l’ischémie irréversible
V- Paraclinique :
- Sd inflammatoire très important et perturbé : VS a 3 chiffres => lh (>100) ; CRP positive, pas de marqueurs sérologiques
- Histologie des lésions : pan arthrite focale segmentaire diffuse avec la présence d’infiltrat inflammatoire ; c’est l’intérêt de guider la biopsie par echodoppler (peut revenir négative : car lésions focales et segmentaires)
- Echo doppler : un épaississement de la paroi avec un signe spécifique de la maladie=> anneaux vasculaire
VI- Traitement :
– Ctc (corticoïde) a forte dose lmg/kg/j instauré dés la présomption clinique, parfois la thérapeutique est administrée en IV pour une rapidité d’action
– Bonne réponse avec amélioration de la symptomatologie (ne disparait pas si lésions définitives)
– Peut récidiver
– Entretenir la CTC hospitalière par une corticothérapie per os de 2-3ans qui permet de contrôler les symptômes
– Quand Horton est associé à une PPR : TRT comme si Horton isolé, car les doses sont assez fortes pour faire disparaitre les signes de PPR
– La dégression doit être assez progressive : on ne réduit que si la VS diminue d’au moins 50% de la valeur initiale
VII- Complication :
- Altération de la circulation avec formation des thrombus
- Ischémie d’aval, si thrombus elle est totale et irreversible Dissection artérielle (la plus grave étant l’aortique)
Cours du Dr Boudersa – Faculté de Constantine
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