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Mélanome

Mélanome
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Introduction :

Épidémiologie :

Facteurs individuels :

Syndrome du nævus atypique : forme particulière, défini par la présence en grand nombre de nævus (> 50), souvent de grande taille (> 6 mm de diamètre), ayant des aspects atypiques (bords irréguliers, polychromie). Ces sujets feront l’objet d’une surveillance rigoureuse à cause du risque élevé de l’apparition d’un mélanome

Nævus congénital géant : existe à la naissance, il couvre une partie du corps du nouveau-né ou bien la totalité de son corps

Facteur familial : environ 10% des mélanomes surviennent dans un contexte de « mélanome familial »,  défini  comme  au  moins  2  mélanome  sur  3  générations,  ce  qui  incite  à l’identification du gène de prédisposition familiale au mélanome

Facteurs d’environnement (exposition solaire) : le soleil est le seul facteur d’environnement impliqué dans l’épidémiologie du mélanome. On distingue :

Autres facteurs :

➢ Donc, les marqueurs de risque du mélanome :

Diagnostic positif :

Règle ABCDE :

➢ Un prurit ou un saignement au contact sont également possibles quand la tumeur progresse

➢ Une lésion différente des autres nævus du sujet (signe du « vilain petit canard ») est suspecte

➢ Toute lésion suspecte de mélanome doit être excisée en vue d’un examen histopathologique

Histogenèse du mélanome : se déroule sur un mode biphasique :

Composante intraépidermique : faite de mélanocytes qui constituent une nappe ou des thèques disposées irrégulièrement le long de la basale, associée à un envahissement des couches superficielles de l’épiderme par des cellules tumorales migrant de façon isolée et anarchique

Composante   dermique :   invasive,   parfois   associée   à   une   réaction inflammatoire

➢ L’examen histologique permet :

➢ Le compte-rendu anatomopathologique doit préciser, pour chaque lésion, un certain nombre de paramètres qui permettent :

Indice de Breslow : elle représente la mesure en millimètres, au microscope optique, de l’épaisseur maximale comprise entre la couche granuleuse de l’épiderme en haut et la cellule mélanique maligne la plus profonde.  Les  mélanomes  qui n’envahissent pas le derme ne se mesurent pas et sont dits « in situ », et il existe une corrélation quasi-linéaire  entre  l’épaisseur tumorale et le délai moyen de survie

Examen dermatoscopique (épiluminescence) : est une méthode d’examen complémentaire non-invasive qui utilise une sémiologie qui lui est propre, reposant sur l’analyse de l’image observée dans son ensemble et facilite le diagnostic différentiel mais opérateur-dépendant et être soumise aux pièges

Classification anatomopathologique :

On distingue 4 grands types de mélanomes, en fonction de leur aspect clinique et histopathologique et de leur mode de progression

Formes cliniques particulières :

Diagnostic différentiel :

Il doit écarter les autres tumeurs noires qui sont beaucoup plus fréquentes que le mélanome

Kératoses  séborrhéiques :  lésions  habituellement  multiples,  siégeant  sur  les  zones séborrhéiques du visage et du tronc, l’aspect clinique est celui de lésions jaunâtres, brunes ou franchement noires, à la surface verruqueuse et criblée de bouchons kératosiques (lésions posées sur la peau). Le diagnostic différentiel avec un mélanome est habituellement facile, la dermatoscopie permet aisément de redresser le diagnostic dans les cas difficiles

Carcinome basocellulaire tatoué : il peut prêter à confusion avec un SSM ou avec un mélanome nodulaire, l’aspect perlé de la lésion ou la présence de télangiectasies peuvent orienter le diagnostic, la dermatoscopie peut également s’avérer utile

Histiocytofibrome pigmenté : lésions nodulaires, strictement intradermiques, pouvant être pigmentées, la palpation de ces lésions qui est assez caractéristique (pastille indurée) permet en général de redresser le diagnostic

Hémangiome :  il  peut prendre  une  coloration  bleutée  ou  noire  lorsqu’il  est  irrité ou thrombosé, la dermatoscopie est là aussi caractéristique

Botryomycome : il peut poser un problème diagnostique avec un mélanome nodulaire achromique, sa survenue après traumatisme peut aider le diagnostic

Hématome sousunguéal : il est généralement facile à différencier d’un mélanome sous- unguéal.  Au  moindre  doute,  l’exérèse  doit  être  faite  afin  d’avoir  une  confirmation histologique de la nature exacte de la lésion

Fibrome mou (molluscum pendulome)

Évolution :

Critères cliniques et histopathologiques du pronostic (facteurs de mauvais pronostic)

Traitement :

Chirurgical : l’exérèse chirurgicale doit être précoce, au stade non-invasif, car permet la guérison

Chimiothérapie : divers drogues et protocoles sont utilisés mais le mélanome reste peu sensible à la chimiothérapie

Radiothérapie : trouve son utilité en cas d’atteinte ganglionnaire ou métastatique

Biothérapie et vaccination antitumorale : semblent être des voies prometteuses

Prévention :

Conclusion :

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