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Schizophrénies ou trouble schizophrénique

Schizophrénies ou trouble schizophrénique
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I- Introduction-Définition :

On désigne par le terme de schizophrénie un groupe hétérogène d’affections ayant un noyaux sémiologique commun, débutant le plus souvent à l’adolescence et évoluant généralement vers une désorganisation de la personnalité.

La schizophrénie se distingue des délires chroniques par:
– L’existence d’un syndrome de discordance
– L’évolution déficitaire.

II- Épidémiologie :

III- Étiopathogénie :

On admet qu’il existe une prédisposition génétique à l’origine d’un dysfonctionnement neuroendocrinien.
Ces facteurs génétiques fragilisent le SNC par leur action sur la neurotransmission cérébrale (notamment les systèmes dopaminergiques et sérotoninergiques)
Les facteurs environnementaux interviennent comme des facteurs précipitant et s’associent à la prédisposition génétique.

A- Facteurs génétiques :

Altération du bras court du chromosome 5 (trisomie ou un polymorphisme) ; ce chromosome est porteur du gène responsable des récepteurs dopaminergiques Dl.

B- Facteurs biochimiques : Hyperdopaminergie.

Mise en évidence par l’observation de l’action aggravante des antagonistes dopaminergiques (L-dopa, LSD, amphétamines) sur la schizophrénie; et de l’action réductrice des symptômes schizophréniques des neuroleptiques, antagonistes dopaminergiques par blocage des récepteurs post synaptiques

C- Facteurs encéphaliques :

Hypofonctionnement avec atrophie des lobes frontaux.
Augmentation des récepteurs dopaminergiques dans les noyaux centraux.
Atrophie du corps calleux.

D- Facteurs psychopathologiques et socioculturels :

Il existe, chez le schizophrène, une altération de la perception de la réalité interne et externe, de la perception de son corps et du temps.

Des troubles de la communication intrafamiliales : relation du double lien ; résistances aux changements; père absent et mère dominatrice, ambivalente tantôt repoussante tantôt hyper protectrice.

IV- Clinique :

A- Les formes de début ou modes d’entrée :

1- formes aigues :

a/ Bouffée délirante ou expérience délirante primaire :

Évoque une bouffée délirante mais l’évolution schizophrénique est suspectée devant des signes de pronostic :

b/ Épisode maniaque ou dépressif atypique :

c/ Autres formes :

2- Formes progressives :

L’apparition des symptômes est insidieuse, de diagnostic plus difficile :

B- Phase d’état :

1- Syndrome de discordance ou dissociatif :

C’est le trouble fondamental de la schizophrénie.

La discordance ou dissociation traduit la perte de la cohésion intrapsychique.

Elle touche les sphères intellectuelles, affectives et comportementales :

a/ La discordance intellectuelle :

b/ La discordance affective :

c/ La discordance comportementale :

2- Syndrome délirant (type de description: délire paranoïde) :

3- Syndrome hallucinatoire :

Hallucination psychosensorielles (acousticoverbale, olfactives, tactiles et cénesthésiques, gustatives)

4- L’autisme :

Il désigne la perte de contact du schizophrène avec la réalité.

C’est un repli progressif du sujet sur son monde intérieur avec un désinvestissement majeur de la réalité qui aggrave l’isolement du patient.

V- Les formes cliniques :

Classiquement, on décrit 2 formes de schizophrénies :
*/ les schizophrénies positives ou de type I : les symptômes productifs sont au le’ plan (délire, hallucinations et agitation)
*/ les schizophrénies négatives ou de type II : les symptômes déficitaires sont au le’ plan (retrait, ralentissement psychomoteur, Clinophilie, athymhormie)

A- Schizophrénie paranoïde :

B- Schizophrénie hébéphréniques (ou forme désorganisée) :

C- schizophrénie dysthymique ou trouble schizoaffectif :

Associe des symptômes schizophréniques et des symptômes thymiques au cours du même accès. Celui-ci peut être maniaque, dépressif ou mixte.

D- schizophrénie simple :

Délire et hallucinations sont exceptionnels, le tableau clinique est dominé parla discordance.

E- schizophrénie résiduelle :

C’est une forme d’évolution chronique de la schizophrénie vers des symptômes négatifs durables; elle est évoquée devant une période d’au moins 1 an durant laquelle les symptômes négatifs ont étés au le plan.

VI- Diagnostic différentiel :

VII- Évolution :

Sans traitement : l’évolution spontanée est déficitaire vers un appauvrissement du délire et perte des facultés intellectuelles.

Sous traitement : on assiste à

La guérison réelle reste exceptionnelle.

VIII- Traitement :

L’hospitalisation est indiquée en cas d’agitation psychomotrice, de troubles du comportement importants, de refus thérapeutique, de décompensations dépressives intenses ou de forte angoisse.

A- La chimiothérapie :

B- Les formes résistantes :

C- L’éléctroconvulsivothérapie ou sismothérapie :

D- Les psychothérapies :

Cours du Dr Seghir – Faculté de Constantine

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